Projet Migrants disparus de l’OIM
Le projet Migrants disparus de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) enregistre les incidents au cours desquels des migrants, y compris des réfugiés et des demandeurs d’asile, sont décédés aux frontières extérieures d’un État ou en cours de migration vers une destination internationale. Il a été mis en place en réponse à divers rapports de personnes décédant ou disparaissant le long des routes migratoires à travers le monde, et en particulier à la suite de deux naufrages survenus en octobre 2013, où au moins 368 personnes ont péri au large de l’île italienne de Lampedusa. Le projet héberge la seule base de données en libre accès existante qui consigne les décès se produisant au niveau mondial au cours d’une migration. Ces données sont utilisées pour informer l’indicateur 10.7.3 des objectifs de développement durable sur le « nombre de personnes décédées ou disparues lors de la migration vers une destination internationale ». Le projet Migrants disparus est également un effort concerté visant à informer l’objectif 8 du Pacte mondial sur les migrations, qui engage les États signataires à « sauver des vies et à mettre en place une action internationale coordonnée pour retrouver les migrants disparus ».
Outre la base de données, le projet publie des rapports, des notes d’information et diverses infographies (disponibles sur la page « Publications » du site Web de l’OIM) présentant une analyse des données par région géographique ou illustrant les risques présents sur les routes des migrations irrégulières, les problèmes liés à l’identification des migrants disparus, les défis et les mécanismes d’adaptation des familles et la méthodologie de collecte des données. Des informations potentiellement utiles aux personnes recherchant des migrants disparus sont disponibles sur la page « Ressources pour les familles ». Le projet Migrants disparus est une initiative conjointe du Centre d’analyse de données migratoires mondiales de l’OIM (« Global Migration Data Analysis Centre, ou GMDAC ») et de la Division des médias et des communications de l’OIM. Les données et les publications du projet sont concédées sous une licence internationale « Creative Commons Attribution 4.0 », ce qui signifie qu’elles sont libres d’être diffusées et d’être adaptées, sous réserve d’y faire figurer les mentions appropriées, à savoir, au minimum, la source — « projet Migrants disparus de l’OIM » — et les éventuelles modifications apportées aux données. Idéalement, un lien vers le site Web de l’OIM devrait également y figurer.
Le projet Migrants disparus de l’OIM est possible grâce à un financement du Département fédéral suisse des affaires étrangères (DFAE) et du ministère allemand de l’Intérieur, de la Construction et de la Communauté. Il a également bénéficié du soutien de l’agence UK Aid du gouvernement du Royaume-Uni. Les opinions exprimées ici ne reflètent pas nécessairement les politiques ou positions officielles des gouvernements de la Suisse, de l’Allemagne ou du Royaume-Uni.
Depuis 2014, plus de 40 000 personnes ont péri lors de migrations dangereuses. Les données recueillies par le projet Migrants disparus témoignent de l’un des plus grands échecs politiques des temps modernes. L’OIM appelle à des voies migratoires immédiates sûres, humaines et légales. De meilleures données peuvent contribuer à éclairer les politiques visant à mettre un terme aux décès de migrants et à répondre aux besoins des familles qui restent dans l’attente de nouvelles.
