Solidaires et unis dans l’espoir avec les familles de disparus en Amérique latine
Le contexte et les circonstances des disparitions peuvent différer, mais les familles des disparus ont en commun le besoin de savoir ce qu’il est advenu de leurs proches et où ils se trouvent.
Reconnaissant le rôle essentiel des familles, en tant qu’acteurs incontournables dans la recherche de leurs proches, et mettant à profit l’expérience tirée de la Conférence internationale de 2021 pour les familles de personnes portées disparues, le CICR a organisé pour la première fois une conférence régionale et une conférence nationale au Guatemala et au Brésil, afin de promouvoir l’échange de données d’expérience entre pairs et le renforcement des capacités.
Chaque conférence visait à examiner les disparitions du point de vue des familles, en créant un espace pour qu’elles puissent échanger leurs histoires, leurs expériences, partager leur incertitude et leur douleur, faire connaître leurs besoins aux autorités et mettre en place des stratégies pour faire entendre leur voix.
Au Guatemala, 45 familles représentant 24 associations d’El Salvador, du Guatemala, du Honduras et du Mexique se sont réunies pour discuter des défis communs et échanger des réflexions, raconter leurs expériences respectives et tirer des enseignements du processus de recherche, ainsi que pour créer un réseau régional de solidarité entre les familles.
« Nous sommes ici parce que nous voulons nous unir dans la recherche de nos disparus. Être ensemble nous donne le sentiment de ne plus être seuls et nous rend plus forts. Ensemble, nous allumerons des bougies et leur flamme nous guidera pour retrouver nos proches », a déclaré Flor Idalma González Andrés, une représentante du collectif Oxlajuj Ajpop.
À Sao Paulo, au Brésil, la conférence a rassemblé 60 familles venues de tout le pays. Cette première conférence nationale a été l’occasion non seulement d’œuvrer ensemble au renforcement des liens entre les différentes associations de familles, mais aussi d’améliorer la coordination avec les autorités de l’État. (Le ministère brésilien de la justice, le bureau du défenseur public de l’État de Sao Paulo et le ministère public de l’État de Rio de Janeiro ont participé à certaines séances de la conférence).
« C’est un événement très important, qui revêt une immense valeur symbolique. Depuis sa création, le CICR travaille sur la question des personnes disparues avec les familles. Nous voulons aider les familles, souvent réduites au silence, à mieux faire entendre leur voix », a déclaré Rita Palombo, coordinatrice de la protection au CICR.
