Le Monument aux disparus est une œuvre d’art numérique dédiée aux familles des personnes disparues pendant les conflits d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud dans les années 1990 et en 2008.
Selon les données officielles du CICR, on est toujours sans nouvelles de 2352 personnes portées disparues. Le Monument aux disparus vise à entretenir le souvenir de ces personnes, mais plutôt que d’évoquer directement leurs noms, le projet met l’accent sur ce que vivent ceux qui restent, figés dans une attente perpétuelle et pleurant la disparition d’êtres chers. Dans une perspective plus large, l’exposition entend rendre hommage aux familles du monde entier dont les proches ont disparu dans d’autres circonstances, à d’autres époques et en d’autres lieux.
Ces poupées ne mesurent que quelques centimètres de long. On peut en tenir trois, cinq ou même dix dans la paume de la main. Elles sont fabriquées à partir de tissus colorés, de papier, de bâtonnets et de fils. Dans certaines régions du Guatemala, avant d’aller se coucher, les enfants racontent à ces poupées tout ce qui les inquiète et les empêche de dormir, tout ce qui leur fait peur ou les rend tristes. Les poupées absorbent les inquiétudes des enfants et les aident à bien dormir ; il leur suffit de les placer sous leur oreiller (on les appelle d’ailleurs « muñecas quitapenas » en espagnol ou poupées qui chassent les soucis).
« Empty Chairs, Waiting Families » est un projet de mémorialisation lancé en 2016 dans le cadre d’une collaboration entre le CICR, ACT for the Disappeared et Artichoke Studio. Les chaises vides, symbolisant les espaces vides que les disparus ont laissés derrière eux, ont été conçues et peintes par les frères, les sœurs, les mères, les pères, les épouses, les filles, les fils et même les petits-enfants des personnes disparues pendant les conflits armés depuis 1975. Les différentes sessions du projet ont permis de garder vivante la mémoire des personnes disparues en racontant leur histoire et en sensibilisant la société au sort tragique des familles de disparus.
En 2022, 30 mères de personnes portées disparues ont bénéficié de séances de soutien psychosocial offertes par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Ces séances les ont aidées à retrouver leur envie de continuer de vivre en leur donnant la capacité de surmonter l’état de « sidération » dans lequel elles étaient plongées.
Pour la vidéo, nous avons collaboré avec une artiste syrienne qui a peint ce tableau pour représenter les séances de soutien psychosocial.
#InternationalDay of the Missing
The initial impetus for this project was conceived back in 2017 as a result of responding to the violence of enforced disappearance, which had become an everyday reality in Chantal's home country of Mexico. As she began her own witnessing to this through art, our subsequent discussions raised a number of crucial questions for us. Not least: how can we do justice to a shattering absence? How could we bring our own grammatical tools to bare on a problem that took us beyond the threshold of intelligibility? What could political philosophy say when confronting the limits of language and what could art say when all presence is being denied?
The exhibition is currently being held at the University of Bath.
Lauréat de troix prix au Festival Sundance, HIVE est un drame poignant réalisé par Blerta Basholli et inspiré d’une histoire vraie. Comme beaucoup d’autres femmes de son village patriarcal, Fahrije désespère de plus en plus à mesure que s’amenuise l’espoir de revoir son mari disparu pendant la guerre du Kosovo. Afin de subvenir aux besoins de sa famille en difficulté, elle rassemble les autres veuves de sa communauté pour monter une entreprise de vente d’un produit alimentaire local. Ensemble, elles trouvent apaisement et réconfort en envisageant un avenir sans leurs maris. Leur volonté d’émancipation se heurte toutefois à l’hostilité des hommes du village, qui condamnent les efforts de Fahrije pour devenir autonome et autonomiser les femmes autour d’elle, déclenchant une querelle qui menace leur nouvelle souveraineté et l’avenir financier de la famille de Fahrije. Sur fond de troubles civils en Europe de l’Est et de misogynie tenace, Fahrije et les femmes de son village unissent leurs forces pour retrouver l’espoir face à un avenir incertain.
Lauréat du prix du public, du prix de la mise en scène et du grand prix du jury du cinéma mondial à Sundance, HIVE est un portrait lapidaire et ravageur de la perte et de notre cheminement ardu vers la liberté.
To amplify the voices of the missing and honor their stories, our colleagues in Lebanon blended art, culture, and community engagement, Jamale Abou Hamad, a talented communications colleague, created a deeply moving song in tribute to these families. Inspired by her experiences and the stories of the families she has met, Jamale’s song is a heartfelt homage to the missing and their loved ones. It features a soulful dialogue between a wife and her missing husband, walking us through the cherished memories and promises that bind them. This work reflects the emotional weight of the issue and seeks to foster greater awareness and empathy, especially among the younger generation.
Le 18 avril 2015, un bateau sans nom coule au large de la Libye, provoquant la mort de quelque 800 migrants. Il s’agit de la pire tragédie survenue en Méditerranée depuis la Seconde Guerre mondiale. Fait sans précédent, le gouvernement italien décide de remonter l’épave à la surface pour tenter d’identifier les victimes.
Cristina Cattaneo dirige l’opération d’identification. Un sweat à capuche, un caleçon, une ceinture. Voilà tout ce qu’il reste du « numéro 387 ». De l’examen des ossements à la reconstitution en 3D, en passant par le recoupement de l’ADN, Cristina et son équipe mettront tout en œuvre pour associer un nom à chaque numéro de naufragé. En Grèce, Pavlos Pavlidis s’emploie depuis 17 ans à identifier les corps des migrants anonymes. Aujourd’hui, comme Cristina, il est l’un des représentants du CICR chargés de l’identification des victimes de la Méditerranée.
Dans les mois à venir, ils mettront tout en œuvre pour donner un nom à chaque numéro de naufragé. Qui sont-ils ? Qui sommes-nous ?